Des statistiques trouvées sur le net, pas forcément établies, indiquent ainsi que le temps moyen passé devant une oeuvre serait de 3s.
La volonté d’afficher une oeuvre au plafond pourrait être purement ornementale, mais elle se révèle plutôt être un dispositif pour imposer un temps, et inviter à la contemplation. Garder la position debout sous ce plafond peint impose presque de s’allonger sur le dos, comme on le ferait pour observer les étoiles. Cela pousse aussi l’artiste à projeter son oeuvre dans une dimension différente, traditionnellement frontal-vertical, laissant la place cette fois-ci à un plan horizontal et aérien. Je me souviens avoir accepter l’invitation des propriétaires de ce lieu d’exposition originale intitulé Het Plafond à Rotterdam, d’une part pour le challenge, mais aussi, par conviction un peu caricaturale je l’avoue, qu’un peintre ne l’est pas si il n’a jamais peint de plafond.
Il n’y a pas longtemps, interviewé à la Gare de Nantes par un journal local, le journaliste me demande s’il doit décrire mon intervention sur la sculpture des arbres en béton comme celle d’un artiste ou d’un artisan.