Atelier : Rotterdam

2014 - 2015

Résidences d'artistes

Arrivé à Rotterdam pour ma collaboration avec le Studio Wieki Somers, je trouvais sans peine une résidence d’artiste, appartement et atelier tout-en-un, pour m’accueillir le temps de mon séjour.

Ça me laissait une année pour produire et vivre au milieu de mes créations.

J’étais enchanté.

Après coup, c’était comme une évidence d’être venu à Rotterdam.

Peindre les soirs

Jusqu’à 18h, je fabriquais des lampes design la journée, et le soir  je commençais a peindre, souvent jusqu’à très tard. La solitude et l’énergie de la nuit aidantes.

Sur les grands murs de ce nouvel atelier, je pouvais travailler sur plusieurs sujets en même temps. J’utilisais du papier toilé, (bien plus pratique pour adapter la composition de mes peintures), dans des collages et des découpages.

J’utilisais en quantité la peinture à l’huile (cheap) que j’étalais en épaisseur, éclaboussant murs et sol. Je passais d’une toile à une autre, musique à fond. De grands chariots me permettaient de déplacer mes peintures, souvent de grands formats, et de les confronter les uns aux autres. Ce qui donnait des allures de décors d’Opéra.

Spectre

J’avais quitté Montreuil en pensant tirer un trait sur Kiefer et son influence. J’avais besoin de peindre, m’accomplir et devenir artiste.

 » T’es plus un apprenti, à toi de faire le travail » .

(Re)peindre les sujets classique de l’Art était mon intention  qui me permettrait de trouver ma singularité. Retour aux basics.

Tout y est passé : la Nature, les fleurs, les oiseaux, la vierge, les estampes japonaises… etc

Dès que je peignais, je retrouvais les réflexes et automatismes de l’atelier Kiefer. Encore. Ce que j’avais cru disparu, était encore là, plus ou moins visible, remontant en surface comme un spectre.

#Déprime

atelier Rotterdam

Confronter son travail

Je ne pouvais pas nier mon parcours et faire comme si je n’étais pas influencé. J’avais gardé mon travail caché de tous regards extérieur jusqu’à présent, il fallait bien assumer et se jeter à l’eau.  

La résidence d’artiste, laboratoire d’expérimentations visuelles offre l’opportunité de présenter au public son travail achevé ou pas, de façon tout à fait légitime, rassurante pour l’artiste dans ce qu’on appelle des open studio. Aussitôt dit, aussitôt fait.

C’était pour moi une façon d’inviter l’Autre chez moi et de présenter mon travail, qui plus est, sous un angle particulier puisqu’il s’agissait de son lieu de fabrication.

Thérapeutiques d’une certaine manière, ces échanges m’ont soulagé d’une pression que je m’affligeais surtout moi-même. Ils m’ont aussi permis une première exposition personnelle à la galerie Hommes : Solo show : Galerie Hommes

Les articles autour du projet

Containers, squelette géant de serpent, coiffe style empire de Monumenta Empire oeuvre de l'artiste Huang Yong Ping

Artiste ou Artisan

Il n’y a pas longtemps, interviewé à la Gare de Nantes par un journal local, le journaliste me demande s’il doit décrire mon intervention sur la sculpture des arbres en béton comme celle d’un artiste ou d’un artisan.

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