Artiste ou Artisan
Il n’y a pas longtemps, interviewé à la Gare de Nantes par un journal local, le journaliste me demande s’il doit décrire mon intervention sur la sculpture des arbres en béton comme celle d’un artiste ou d’un artisan.
Corail en béton
Le cerveau de Neptune est le nom donné à un Corail dont la forme et la structure ressemble à un cerveau. C’est aussi le titre que Jeremy Gobe donne à l’œuvre qu’il présente sur le parvis de La Défense dans le cadre du festival d’Art contemporain des Extatiques.
C’est dans ce contexte là que l’artiste a confié la réalisation de cette pièce monumentale en béton sculpté à la société Rondebosse.
Un véritable challenge pour une première collaboration, avec l’objectif de réaliser une œuvre aux multiples contraintes, dans un espace public à haute visibilité.
Gros challenge, Grosse pression
Jeremy Gobe est un artiste plasticien qui articule son travail autour de l’environnement, à travers des sculptures dans différents matériaux qu’il invente et brevete. Pour cette œuvre, il a décidé d’utiliser un béton à hautes capacités environnementales développé avec l’entreprise Weber. Nous avons dû procéder à différents essais techniques et combinaisons diverses de matériaux compatibles, pour prendre en compte les contraintes de la réalisation. Une étape indispensable afin de valider au fur et à mesure la pérennité de son œuvre et bien l’inscrire dans son intention originale.
Jeremy a ainsi été présent tout au long de son projet et à participer activement pour déterminer l’aspect final de la texture et du rendu organique du corail.
Présenté sur le parvis de La Défense à Paris, l’œuvre en béton projeté représente un challenge à la fois technique et logistique afin de correspondre aux cahier des charges complexe du site. Il a fallu concevoir l’œuvre en plusieurs parties afin de pouvoir la transporter et l’installer sur place : pour un transport plus facile, mais également pour pouvoir être acheminé sur le sol de la Défense relativement fragile. Ces aspects là, ont donné le point de départ dans la conception de l’oeuvre.
Cette problématique, majeure dans le cas d’un ouvrage en béton projeté, a dû être décortiqué et solutionné afin de permettre la pérennité de la réalisation.
En parallèle, le Cerveau de Neptune était aussi l’opportunité d’utiliser le béton à faible impact environnemental que Jeremy développait en partenariat avec le fabricant Weber, afin de valider sa mise en oeuvre et sa résistance en tant que matière à sculpter. Un aspect R&D formateur qui permet de d’évoluer sur l’usage des matériaux et de s’inscrire positivement dans l’actuelle sensibilisation aux impacts écologiques du béton.
Malgré toutes ces étapes préparatoires, et les préconisations retenues lors de la conceptions des prototypes et du chiffrage du projet, nous démarrons la production de l’œuvre en retard par rapport au planning annoncé malgré nous.
Suite aux imprévisibilités de l’organisation générale du festival, la réalisation de l’œuvre démarre en trombe quelques semaines avant l’ouverture au public. Un point inquiétant concerne le temps de séchage du béton et la patine à réaliser après sculpture. Face au stress général, il aura fallu faire preuve de sang froid afin de mener la construction à son terme et respecter le cahier des charges.
L’aide et l’accompagnement de l’atelier de Art Project à Lyon aura été primordiale afin de concevoir le montage et manoeuvrer les éléments jusqu’à La Défense. Les journées interminables de projection, de sculpture, et de patine auront permis de livrer l’œuvre à la date en s’offrant sous ses derniers préparatifs aux regards des passants.
Un travail d'équipe, des collaborateurs hors pairs. Un grand merci à: Jeremy, Nadège, et toute l'équipe de ArtProject.
Il n’y a pas longtemps, interviewé à la Gare de Nantes par un journal local, le journaliste me demande s’il doit décrire mon intervention sur la sculpture des arbres en béton comme celle d’un artiste ou d’un artisan.