2012 -2014
Mon premier atelier à Paris, pendant que je travaillais pour Anselm Kiefer comme assistant.
Hyper influencé par ma tâche quotidienne qui consistait à participer aux créations de l’artiste Anselm Kiefer (voir Anselm Kiefer), les soirs et week-ends je tentais de d’affirmer ma singularité : ce qui ressemblait à une quête de soi-même me faisaient souvent reproduire les mêmes gestes quotidiens avec des intentions que je croyais miennes, naïvement. Mon rôle d’assistant prenait petit à petit le dessus sur ma propre créativité. Etre dans mon atelier était un supplice et un combat en me confrontant à moi-même.
Du travail, je ramenais des matériaux afin de les réemployer pour moi-même. J’avais ce besoin de manipuler la matière, la transformer. Le but était de faire sans trop intellectualiser.
– Des collages de toiles de jutes sur papier, recouverts de pigments, colorés au vin, donneront naissance plus tard à des peintures plus classiques, à l’huile.
– Du mastic acrylique employé sur un châssis entoilé sert à donner de la matière et du volume à la peinture d’un crâne.
-Des feuilles de plomb découpées et assemblées, soudées et modelées forment de petites chaises, de petits bols, une coiffe indienne, une embarcation.
-Des cactus composés de feuilles de zinc.
-Des pommes de terre moulées en plâtre puis dorées à la feuille d’or.
-Des mains, principalement des poings, modelés en argile.
Il n’y a pas longtemps, interviewé à la Gare de Nantes par un journal local, le journaliste me demande s’il doit décrire mon intervention sur la sculpture des arbres en béton comme celle d’un artiste ou d’un artisan.